Poussés par leur volonté de surpasser les fonctionnalités de la canne blanche afin de guider efficacement les déficients visuels au quotidien, des chercheurs de l’Université du Québec à Chicoutimi travaillent sur des chaussures intelligentes capables de détecter les obstacles et les objets se trouvant sur le chemin du porteur non-voyant ainsi qu’à naviguer sur des espaces inconnus grâce à des impulsions électriques qui agissent comme des vibrations.
Pour ce faire, ils ont fait appel à Balkiss Friaa, une étudiante tunisienne de l’Université de Monastir (Tunisie) qui poursuit actuellement un stage à l’Université du Québec pour incorporer des tissus intelligents capables d’intégrer des composantes numériques dans la semelle des chaussures. Cela dit, les tissus choisis devraient faire preuve d’une certaine flexibilité pour assurer un maximum de confort au porteur tout en permettant aux pulsions électriques sécuritaires de favoriser le mécanisme de rétroaction.
Dans ce contexte, l’étudiante tunisienne a déclaré « Ce stage est une excellente occasion de combiner ma passion pour la recherche dans un projet qui aidera ma carrière. Il est très important pour moi d’améliorer mes capacités de communication, d’apprendre à être flexible dans de nouveaux environnements comme le Canada et d’explorer de nouvelles cultures. Je profite de mon temps au Québec pour toutes ces raisons. Je suis reconnaissante que ce stage de Mitacs m’ait donné cette occasion ».
Balkiss Friaa a notamment été félicitée et honorée par la municipalité de Hammamet en Tunisie après avoir présenté son projet de chaussures interactives pour personnes en situation de handicap visuel à l’Université du Québec.
Notons que l’équipe de chercheurs, menée par le Professeur Martin Otis, a d’ores et déjà mis au point le prototype de cette semelle. De ce fait, il ne reste plus qu’à développer et à incorporer les tissus intelligents en collaboration avec Balkiss Friaa.
Crédit photo : leconomistemaghrebin