Suite à la réunion de concertation avec le comité de coordination ayant pris place le 16 avril dernier à Sousse, la Chambre Nationale des Opticiens Optométristes de Tunisie a décidé d’organiser une manifestation pacifique devant le ministère de la santé le 27 avril 2017 à partir de 9h. Une manifestation qui vise à défendre les droits des étudiants et professionnels de l’optique, de dénoncer les tentatives de détérioration et d’étouffement du secteur de l’optique et d’empêcher la révision du cahier des charges relatif à l’exercice de la profession d’opticien.
Animés par un intérêt purement personnel, certains ophtalmologistes feraient tout ce qui est en leur pouvoir pour forcer les autorités compétentes à réviser le cahier des charges paru le 12 février 2013, lequel permet à l’opticien de conserver son statut d’opticien optométriste, et donc, de développer ses horizons ainsi que de fournir des services optiques tels que l’examen de la réfraction, l’adaptation des lentilles de contact…, sachant que son travail se fait suivant l’ordonnance médicale de l’ophtalmologiste.
Notons que ce lobby qui chercherait à rabaisser la profession d’opticien a d’ores et déjà conduit au gel de la licence en optique optométrie à l’école des sciences et techniques de la santé de Sfax (ESSTSS) le 14 juillet 2014 et à la modification du titre du diplôme « Licence appliquée en optique optométrie ». Chose qui empêcherait les étudiants de poursuivre leurs études de master dans des universités étrangères ou de développer leurs horizons d’emploi à l’échelle nationale comme internationale.
En effet, le professionnel de l’optique tunisien se trouve dès lors limité au seul domaine de la lunetterie alors qu’il pourrait intégrer et désengorger les hôpitaux, les dispensaires et les centres d’exploration d’ophtalmologie comme c’est le cas de ses confrères dans nombre de pays développés et en voie de développement.
Ainsi, étudiants et professionnels de l’optique vont tenter, à travers cette manifestation pacifique, d’avorter le projet de loi initié par les médecins ophtalmologistes en vue de réviser le Cahier des charges relatif à l’exercice de la profession d’opticien et d’empêcher les professionnels de l’optique de se développer et de fournir des services optiques.